
Les cycles du papillons ou les métamorphoses de la vie.


libération sous conditions
Le cerveau et le langage
Jusqu'à peu, l’aire de Wernicke prenait en charge la compréhension des mots et transmettait à l’aire de Broca les signaux qui produiraient la prononciation des phrases. Les derniers progrès en imagerie cérébrale ont mis en évidence l’existence d’une troisième région indispensable au langage : le lobule pariétal inférieur ou LPI ( territoire de Geschwind ). Ce LPI comprend le gyrus angulaire et le gyrus supra-marginal est relié à l'aire de Broca et à l'aire de Wernicke. L'information semble donc se promenait d'une zone à l'autre.

Notre lobule de l’hémisphère gauche occupe un endroit clé dans le cerveau, à l’intersection des cortex auditif, visuel et somatosensoriel avec qui il est massivement connecté.Les neurones de cette région sont capables de traiter simultanément des stimuli de différentes natures (auditif, visuel, sensorimoteur, etc). Ces caractéristiques font donc du LPI un candidat idéal pour appréhender les multiples propriétés d’un mot : son aspect visuel, sa fonction, son nom, etc. Il aiderait ainsi le cerveau à classifier et à étiqueter les choses, une condition préalable pour former des concepts et une pensée abstraite.

Le LPI est l’une des dernières structures du cerveau à s’être développé durant l’évolution. Il existerait sous une forme rudimentaire dans le cerveau des autres primates, ce qui indique que le langage aurait pu évoluer grâce aux changements survenus dans des réseaux neuronaux préexistants, et pas nécessairement suite à l’apparition de structures cérébrales complètement nouvelles.
Le LPI est aussi l’une des dernières structures à devenir mature chez l’enfant et l’on a des raisons de penser qu’il jouerait un rôle clé dans l’acquisition du langage. Sa maturation tardive expliquerait entre autres pourquoi les enfants doivent attendre d’avoir 5 ou 6 ans avant de commencer à lire et à écrire.
​ Les premiers balbutiements du langage oral chez l'humain remontent à il y a peut-être 2 millions d’années et furent accompagnés par des changements cérébraux qui ont permis de mieux le prendre en charge. Ce n’est pas le cas du langage écrit qui date d’il y a à peine 4000 ans. On peut donc dire que nous sommes biologiquement conçu pour parler, mais pas pour lire et écrire.
Comme c’est souvent le cas, le développement de l’enfant suit la même séquence que le développement de l’espèce : la lecture et l’écriture sont apprises plusieurs années après que l’enfant ait maîtrisé le langage verbal. Ce système graphique symbolique s’ajoute donc à un système phonologique symbolique déjà en place.
Selon le modèle Wernicke-Geschwind, lors d’un échange verbal, les mots sont perçus au niveau du cortex auditif puis transmis à l'aire de Wernicke. La lecture d’un mot écrit diffère cependant d’un mot entendu par la porte d’entrée sensorielle : les yeux plutôt que les oreilles.
Par conséquent, le mot lu est d’abord perçu par le cortex visuel primaire comme un motif graphique, une image.